dimanche 13 octobre 2024
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Historique du village

Historique Saint Bonnet Le Courreau

Saint-Bonnet-le-Courreau apparaît pour la première fois dans une annexe au Cartulaire de Savigny, du XIe siècle.

« L'ecclésia Sancto Bonito de Quadrellis » est déjà une paroisse importante d'après ce qu'elle doit payer comme redevance au diocèse de Lyon pour « la cire et l'encens »(1).

Certains historiens locaux disent, sans certitude, que l'abbaye de La Chaise-Dieu est à l'origine du hameau de Courreau, où il y a eu un prieuré jusqu'au XVe siècle.(2) Ce qui est plus sûr, c'est que ce hameau de Courreau situé à plus de 1 000 mètres d'altitude sur une sorte de col venté, a bien été pendant longtemps, l'endroit le plus peuplé, en effet c'était ici que se croisaient les voies antiques venues du sud (Roche en Forez), du nord (Boën) et de l'est (Moingt ou Montbrison) qui donnaient accès à la montagne et par là, à l'Auvergne.

Notice historique sur la commune de Saint-Bonnet-le-Courreau
Illustration extraite de :
Notice historique sur la commune de Saint- Bonnet-le-Courreau
par M. Prost - 1864

Pour comprendre la multiplicité de voies et des chemins anciens dans ce coin de montagne, il ne faut pas perdre de vue que pendant plus de quinze siècles, les monts du Forez ont été une frontière. Cela commença avec les Gaulois (Arvernes et Ségusiaves) et se termina avec l'arrivée des comtes de Forez à Montbrison vers 1172. C’est à ce moment-là, que le Forez entre dans le royaume de France alors que le Lyonnais reste terre d'Empire encore pendant deux siècles. Le nord de la commune à proximité du col de La Pelletière a connu les prédécesseurs des Gaulois. (3) (Les Gallo-Romains étaient présents à Aubigneux, (3) Germagneux et Soleymieux).

Le bourg actuel de Saint-Bonnet doit sans doute son existence à une source sacrée baptisée Saint-Barthélemy à proximité de laquelle a été construite une première église. Il s’y déroulait trois pèlerinages par an destinés à aider les enfants ayant des problèmes de vue (4). Le plus fréquenté était celui du 24 août, jour de la Saint-Barthélemy (date de l’actuelle fête patronale). Le bourg s'est développé au moment de la peste noire, en effet, les habitants d'un hameau situé sur le versant ouest de la crête, ont abandonné leur village, nommé Le Mont, après y avoir sans doute mis le feu.

Au début du XVIe siècle l'église actuelle est construite, mais peu de temps après, en 1562, celle-ci est dévastée par les troupes protestantes du baron des Adrets. (4) Le village poursuit sa croissance. Le cahier de doléances de 1789 montre une paroisse surpeuplée, écrasée d'impôts et dont une partie des agriculteurs est obligée, comme du côté auvergnat, de partir huit mois par an, comme scieurs de long. A la Révolution, pendant la période de la Terreur, les habitants cachent des nobles traqués ainsi qu’un de leur prêtre réfractaire. (2) L'industrialisation de la région stéphanoise au XIXe siècle, puis la Première Guerre mondiale, vont faire chuter rapidement la population.

Sources :